[…] Elles auraient fait n'importe quoi, […] et croyaient profondément que tout, même les travaux les plus insignifiants, avait son importance Â», « Les femmes qui portaient un brassard rouge risquaient alors dans les rues de leurs villes des injures du genre « putain de Hitler Â», « oies brunes Â» ou « truies nazies Â» Â», elles se prennent alors parfois comme les premiers, « Il faut pourtant qu’une chose soit claire : c’est l’homme qui doit être et rester juge, soldat et dirigeant de l’État Â». [...] Les curés ont brûlé 5 000 à 6 000 femmes [pour sorcellerie], justement parce qu'elles préservaient émotionnellement l'ancien savoir et les anciens enseignements, et parce que, émotionnellement, elles ne s'en laissaient pas détacher, alors que l'homme, lui, s'y était rationnellement et logiquement disposé Â»[62]. Son organisation compte, selon elle, 200 000 membres. En dépit de ce passé, quelques nostalgiques, ainsi que les néo-nazis ou les négationnistes, vantent encore aujourd'hui la grandeur du IIIe Reich, prétendant par exemple que « le procès de Nuremberg c'est celui de l'homme blanc, que les chambres à gaz n'ont jamais existé, elles sont tout droit sorties du néant Â»[61]. La femme national-socialiste doit se conformer à la société allemande voulue par Adolf Hitler (la Volksgemeinschaft), racialement pure et physiquement robuste. Profitez de millions d'applications Android récentes, de jeux, de titres musicaux, de films, de séries, de livres, de magazines, et plus encore. L'historienne Anne-Marie Sigmund note : « Les slogans des mouvements d’émancipation commençaient à prendre. Face à ce processus de désintégration, les plus hauts responsables du Reich se réfugient dans la routine et l'accomplissement de leurs tâches et du rôle de représentation qui leur est dévolu. La voie vers l'homosexualité n'est pas loin. Le 10 mai, le ministre de la Propagande Joseph Goebbels préside à Berlin à une nuit d'autodafé pendant laquelle des milliers de « mauvais livres Â» d'auteurs juifs, marxistes, démocrates ou psychanalystes sont brûlés pêle-mêle en public par des étudiants nazis ; la même scène se tient dans les autres grandes villes. Adolf Hitler, le chef du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (abrégé en « NSDAP Â», pour l'allemand Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei) est nommé chancelier par le président de la République de Weimar Paul von Hindenburg le 30 janvier 1933. Bienvenue sur la chaîne YouTube de Boursorama ! La femme « moderne Â» type de la république de Weimar est critiquée, dans la lignée de tous les responsables du déclin de l’Allemagne selon les nationaux-socialistes : juifs, communistes. La femme allemande est l’éclat du soleil devant le fourneau de la patrie. : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Mais ces avis demeurent le fait de femmes talentueuses éloignées de la femme allemande traditionnelles ; en ce sens, elles font partie d’une élite protégée qu’il n’est pas forcément pertinent de mettre au même plan que les directives imposées généralement aux femmes : « Pendant le IIIe Reich, les « dames Â» étaient l’ornement bienvenu des réceptions à la chancellerie ou à la cour de Hitler. Le Monde est devenu un Asile d’Aliénés ! Plusieurs chefs nazis se sont suicidés, tels Adolf Hitler, Heinrich Himmler, Joseph Goebbels. Mais les buts sont différents, et on demande à chaque femme de prendre part dans la construction du « Reich de 1 000 ans Â». À l'exception de la Reichsführerin Gertrud Scholtz-Klink, aucune femme n'est amenée à occuper de fonctions officielles, mais certaines marquent cependant le régime, de par leur proximité avec Adolf Hitler, comme Magda Goebbels, ou en excellant dans des domaines particuliers, comme la cinéaste Leni Riefenstahl ou l'aviatrice Hanna Reitsch. Militaires, membres de la Reichsbahn (compagnie nationale des chemins de fer) ou de la Feuerwehr (pompiers), celles-ci portent des uniformes adaptés, notamment avec une jupe. Les deux pays sont mis devant le fait accompli lorsque la Bohême-Moravie, Memel et la ville libre de Dantzig sont annexés en 1939. La politique vis-à-vis des femmes s'est cependant un peu assouplie à l'approche de la guerre[32]. Fin 1935, J.K Galbraith écrivait également, « le chômage touchait à sa fin en Allemagne. Comme Joachim Fest[79], l'historienne Anna-Maria Sigmund note néanmoins que « l’État nazi n’a jamais développé une idéologie propre à la femme [du moins elle est très imprécise, voire contradictoire[59]]. Autant de slogans que les femmes de l’élite nazie ne prenaient pas pour elles. Les mères de famille boycottèrent les commerces tenus par les Juifs et cessèrent de voir des amis Juifs de longue date ; d’autres fondèrent des écoles eugénistes pour les jeunes femmes en les préparant à la profession de mère au foyer ; d’autres encore se muèrent en missionnaires pour convertir les hérétiques. Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Le 5 mars 1933, les nazis obtiennent 43,9 % des voix aux élections législatives. Le tribunal de dénazification interdit à Winifred Wagner de s'occuper du festival de Bayreuth. Des opposants sont déjà brutalisés ou torturés. L'universitaire Monique Moser-Verrey note ainsi[8] qu'« on ravive, au cours des années trente, des thèmes mythologiques tels le jugement de Pâris, le rapt d'Europe et les amours de Léda »[8]. Cette politique s'est appuyée dès 1933-1934 sur une série de lois économiques qui favorisèrent la réorganisation complète de l'industrie, puis fut accentuée à partir de 1936 avec le lancement du plan de Quatre Ans confié à Hermann Göring. Tous les décès depuis 1970, évolution de l'espérance de vie en France, par département, commune, prénom et nom de famille ! Là, les mains jouantes, comme en état d’hypnose, Elsa Bruckmann écoutait ses discours. Le fait que Hitler ne soit pas marié et qu'il représente un idéal masculin pour nombre d'Allemandes participe à un phénomène d'érotisation du chef. Un premier camp de concentration féminin avait été ouvert en 1933 à Moringen, avant d'être transféré en 1938 à Lichtenburg. En Allemagne, il y avait environ 3 500 000 chômeurs en 1930. Comme l'a démontré l'école rivale des « fonctionnalistes » (conduite par Martin Broszat), le IIIe Reich n'a jamais tranché entre le primat du pouvoir du parti unique et celui du pouvoir de l'État, d'où des rivalités de compétence incessantes entre les hiérarchies doubles du NSDAP et du gouvernement du Reich. Joachim Fest parle à cet égard de « véritable bordel d'État Â»[92]. 119)[1]. Ainsi, le 22 juin 1938, une ordonnance ouvrit le droit pour les autorités de réquisitionner la main-d'œuvre pour une tâche précise. Les femmes n'ont droit qu'à une formation limitée, axée sur les tâches ménagères et sont, au fil du temps, écartées de l'enseignement universitaire, des professions médicales ou du parlement. Cette conception est moderne et nous élève au-dessus de tout ressentiment populaire allemand Â»[6]. Nos femmes et nos filles seront capables d’accueillir nos soldats victorieux sans leurs beaux atours de temps de paix Â», « C’est pourquoi nous embauchons les hommes qui ne travaillent pas dans l’économie de guerre et les femmes ne travaillant pas du tout. Des activités plus ou moins classiques sont au contraire recommandées : musique, travaux manuels, gymnastique, etc. Les associations de femmes, notamment si elles regroupent des communistes ou des socialistes, sont interdites ; leurs membres sont arrêtées voire assassinées dans des cas plus rares[8]. Elle concerne surtout les malades mentaux, mais aussi des Tziganes (préconisée par Robert Ritter[6]), ou encore des Noirs (planifiée par Eugen Fischer[7] ; la stérilisation touche la moitié des métis, « bâtards de Rhénanie » enfants de la « Honte noire ») : en 1937, Adolf Hitler ordonne de stériliser les 400 enfants nés dans les années 1920 de soldats noirs français et de femmes allemandes[8]. Tous les livres de Marx, de Sigmund Freud, d'Einstein et d'auteurs célèbres à cette époque finissent brûlés en place publique. Finalement, le 2 mai 1945, les Soviétiques plantent le drapeau rouge sur le toit du Reichstag. Un tiers des tueurs des Einsatzgruppen étaient ainsi autrichiens, tout comme quatre des six commandants des principaux camps d'extermination et près de 40 % des gardes des camps. Malgré tout, on compte deux baby-boom résultant de mesures juridiques : en 1939 après une loi qui interdit aux femmes enceintes de travailler, et en 1943 après une autre autorisant celles-ci à être dispensées du travail volontaire[61]. Au même titre que les hommes Juifs ou Tsiganes, les femmes de ces communautés sont également discriminées, puis déportées et pour certaines exterminées. Il profita sans vergogne de ces contacts mais remercia à peine Â»[23]. La ligne Siegfried (Westwall ou « mur de l'Ouest Â») fut construite au moyen de la réquisition de 400 000 ouvriers (22 juin 1938). L'État nazi intervint ainsi largement dans l'économie. Il est difficile de comprendre des décennies plus tard pourquoi des femmes ont adhéré à un système qui restreignait leurs pouvoirs de citoyennes. Des centaines d'Allemands furent exécutés pour avoir écouté la BBC, ou proféré des paroles méprisantes ou sceptiques contre le régime et sur l'issue de la guerre. L’Allemagne compte environ deux millions de femmes de plus que d'hommes, ce qui amène l’État nazi à promouvoir le mariage, non pas pour des « considérations morales Â» mais parce qu’il participe à la politique générale de natalité[91],[82]. À partir de 1939, Adolf Eichmann est aussi chargé de « rapatrier Â» les minorités allemandes dispersées depuis des siècles à travers toute l'Europe centrale et orientale. En français, les expressions « Allemagne nazie Â» et « Troisième Reich Â» sont communément utilisées pour désigner le régime de Hitler — quand le contexte n'est pas ambigu, le simple mot « Reich Â» fait référence au régime nazi. Sept Aufseherinnen servirent à Vught, 24 servirent à Buchenwald, 34 à Bergen-Belsen, 19 à Dachau, 20 à Mauthausen, 3 à Dora-Mittelbau, 7 à Natzweiler-Struthof, 20 à Majdanek, 200 à Auschwitz et ses camps annexes, 140 à Sachsenhausen, 158 à Neuengamme, 47 à Stutthof, à comparer aux 958 qui servirent à Ravensbrück, 561 à Flossenbürg et 541 à Gross-Rosen. En effet, à leurs yeux, ce régime paraissait aussi enjuivé qu'efféminé (l’émancipation féminine est vue comme la résultante d’une « influence juive Â»[61]), tolérant peu ou prou la métropole homosexuelle qu'étant devenue Berlin, véritable antithèse de la virilité aryenne. Drapeau du Service du travail féminin ... Véronique Chauveau), Leni Riefenstahl et le 3e Reich : cinéma et idéologie, 1930-1946 [« Leni Riefenstahl, the falen film goddess »], Paris, Éditions du Seuil, coll. En 1933, la majeure partie des associations féminines sont soit dissoutes, soit regroupées dans de plus grandes. Par exemple, des groupes de jeunes gens, les Edelweiss ou la Swingjugend, se réunissaient en pleine guerre pour écouter la musique swing proscrite par le régime, et adoptaient un habillement et une coiffure qui défiaient l'ordre moral officiel. Mais la violence est également dirigée contre les populations allemandes. Le complot du 20 juillet 1944 contre Adolf Hitler, mené par des résistants allemands, est réprimé dans le sang : plus de 5 000 personnes sont suppliciées après des procès aux verdicts connus d'avance, leurs familles déportées en vertu du principe totalitaire de la responsabilité collective (Sippenhaft). Cependant, des sources indiquent le contraire : l’historien britannique Niall Ferguson nota que les prix à la consommation entre 1933 et 1939 avaient augmenté au taux annuel moyen de seulement 1,2 %. Revenir en haut À partir de 1941, ils doivent porter une étoile jaune, puis sont déportés dans les ghettos de Pologne et les camps de la mort. On réfléchit également à autoriser le divorce aux couples sans enfants après cinq années de mariage[86] et en définitive, à bannir l'idée selon laquelle les enfants illégitimes sont une mauvaise chose, notamment en interdisant d'opposer dans les œuvres artistiques l'épouse et la maîtresse[93]. Il revendique donc des territoires qui étaient allemands avant la Première Guerre mondiale, et invoque la communauté de sang et de culture pour annexer d'abord l’Autriche, puis la Région des Sudètes en 1938. Le 18 juin 1935, un accord anglo-germanique autorise l'Allemagne à se doter d'une flotte équivalente à 35 % de celle du Royaume-Uni. Mais aussi, le régime imposa la planification et une stricte autarcie, obligeant les industriels et les particuliers à remplacer par des ersatz de moindre qualité les produits interdits d'importation. À la fin des années 1930, les démocraties européennes sont dans une situation difficile. Le culte de ce dernier existe dès les origines du nazisme et est consubstantiel au mouvement, puis au régime. La classe moyenne, surtout, veillait à l’éducation de ses filles, et percevait l’activité professionnelle comme l’avenir de la femme moderne Â»[6]. Il n'est pas rare non plus que des enfants, soumis à l'embrigadement intense des Jeunesses hitlériennes, finissent par dénoncer leurs parents. « Rudolf Hess fonde le Deutsches Frauenwerk qui, avec la branche féminine du parti nazi (NS-Frauenschaft), a vocation à devenir une organisation de masse du régime Â»[7]. Ils sont superbes en temps de paix, mais une perte de temps en temps de guerre. Propos d'Adolf Hitler à ses généraux rapporté par. Néanmoins, les associations religieuses (catholique et protestante) subsistent, et les réunions au presbytères de leur paroisse ou les œuvres de charités demeurent alors des champs sociaux important pour ces croyantes[104]. La cinéaste Leni Riefenstahl est elle portée à comparaître devant les tribunaux en 1948, accusée de ne pas avoir rétribué les Roms et les Sintis pour son film Tiefland et de leur avoir faussement promis de les sauver des camps ; elle est finalement acquittée. En 1937, une « exposition d'art dégénéré » très visitée sillonne l'Allemagne pour tourner en dérision les œuvres de plusieurs artistes d'avant-garde (parmi lesquels Emil Nolde), taxées de « bolchevisme culturel » ou de « gribouillages juifs et cosmopolites Â» par Adolf Hitler. Certains tentèrent discrètement de venir en aide à des Juifs, ou eurent du moins le courage de gestes et de paroles de sympathie. nécessaire]. Le sociologue américain Théodore Abel (de) mena néanmoins au début des années 1930 une étude universitaire où il releva, sur 500 témoignages à la question « Pourquoi suis-je devenu nazi ? 128), la protection de la maternité (art. Littéralement, on les tuait à la tâche. Confiées à des commissaires aux compétences territoriales élargies, les relations sociales sont dorénavant régies par le Führerprinzip, dans une rhétorique néoféodale, insistant sur la relation de dépendance du salarié envers son employeur[26]. Ses vues rejoignent évidemment celle d'Adolf Hitler sur la femme, mais elle défend néanmoins l'accès pour certaines à des fonctions à responsabilité. Une autre alliance est signée avec l'Italie fasciste et les pays de l'Axe. Mais au désir de regrouper tous les Allemands s'ajoute l'idée que les Aryens, « Race des Seigneurs Â» (Herrenvolk) auraient besoin d’un espace vital (Lebensraum) pour survivre, et que celui-ci, potentiellement illimité, doit être conquis par la force à l’Est (Drang nach Osten). Il laisse l'Allemagne et l'Europe en ruines. Les femmes peuvent être membres du NSDAP, mais les débuts du parti n'admettent que des membres « utiles Â» (infirmières, cuisinières par exemple[69]). Les Juifs sont exclus de la presse, du cinéma, du monde du spectacle. La doctrine nationale-socialiste met en avant le rôle de l'homme allemand, insistant sur ses qualités au combat et la fraternité qu'il a à entretenir avec ses compatriotes masculins[32].
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