Ainsi, Flaubert lui imposait des exigences que ce dernier n’est jamais véritablement arrivé à répondre, comme le suggère la lettre du 15 août 1878 : « Il faut, entendez-vous, jeune homme, il faut travailler plus que cela. Discutez-en ici , Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. ( Déconnexion / La parution de trois versions successives qui montrent que Le Horla est le résultat d’un travail littéraire comme si Maupassant avait cherché et testé les moyens du fantastique : Lettre d’un fou en 1885 contient en germe tous les éléments présents dans les versions suivantes : obsession, sentiment de peur… Tout à son projet, il avait oublié que ses domestiques y dormaient aussi. - 30 citations - Référence citations - (Page 1 sur un total de 2 pages) Citations Le Horla (1887) Sélection de 30 citations et proverbes sur le thème Le Horla (1887) Découvrez un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase Le Horla … Je suis guéri » (2 juillet), il en est convaincu et à juste titre : s’étant éloigné de son Heim, il s’était aussi détaché du milieu suffocant. L'origine de la peur La peur dans Le Horla Je me retournai brusquement. Les deux histoires sont les mêmes: un homme d’une quarantaine d’années habite seul une maison proche de la Seine. En effet, le nouvelliste, malade de la syphilis, a lui-même souffert d’hallucinations et de paranoïa. Ainsi, durant les premiers jours, le Unheimlich se dévoile comme une tristesse mystérieuse, alors que le familier se donnait toujours comme chaleureux et joyeux. Les description de la peur: direct indiret 3. Je souligne cinq mots du champ lexical de la peur dans tout le texte. Toutes les tentatives pour échapper à son emprise ayant échoué, le narrateur décide de lui tendre un piège afin de le tuer. Vincent Constantin et Andy Nguyen travail remis à Frédérick D'Anjou. Toutefois, Heimlich a aussi un tout autre sens que le familier : il désigne aussi le secret. la peur et l'étrange p. 2-3 Fiche 2 › incipit de La Cafetière p. 4 Fiche 3 › La Vénus d'Ille : enquête sur un assassinat p. 5 Fiche 4 › Le Horla : dénouement p. 6 Fiche 5 › Le récit fantastique p. 7-8 > Peur de la peur, tant le Horla est immatériel. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Le narrateur est donc moteur des actions : pourquoi ce choix ? Le névrosé : surgissement de l’Unheimlich. En quelque sorte, le Horla le pousse à adopter une position de spectateur passif face à lui-même. lire les textes suivants sur le manuel et répondre aux questions. J'étais seul. S'installent alors l'incompréhension, la peur, l'angoisse. Découvrez ici la morale de la nouvelle Le Horla (1886 et 1887) de Guy de Maupassant, auteur rattaché au naturalisme de Zola, bien que pionnier dans le registre du fantastique. La veine fantastique est présente dans toute la production de Maupassant dont Le Horla est un chef-d’oeuvre. "The Horla" is the title of a song from the British heavy metal band Angel Witch, appearing on their 2012 album As Above, So Below. ( Déconnexion / Cette discus-sion devrait permettre aux élèves de voir que la peur et le mystère, le surnaturel et la folie sont des thèmes qui sont toujours d’actualité. - Lui ? La méthode employée sera un suivi des évènements clés, qui mènent à un aggravement continu de l’état psychotique du narrateur, en relevant les concepts psychanalytiques. Toutefois, le narrateur tente de se reconquérir en rationalisant ses troubles et ses délires : « On a bu- j’ai bu- toute l’eau, et un peu de lait » (10 juillet). Le nom Horla est composé de deux mots : « Hors-là ». Cette créature invisible ne fait rien de proprement effrayant : elle boit du lait, observe, change peut-être un ou deux objets de place. Je l’ai vu ! La peur de l'autre dans “le Horla” de Maupassant etDracula de Stoker Pascale Krumm 1 Neophilologus volume 79 , pages 541 – 554 ( 1995 ) Cite this article Autrement dit, le double se révèle à être une « âme parasite et dominatrice » (15 août), tout comme a été dominée la conscience de sa cousine Nancy. Le double représente alors tout ce que le Moi du narrateur refuse : il se dédouble et ne reconnaît plus son identité chez l’autre. Quelque chose se cache au fond de sa chambre, son « bourreau » (25 mai) se tient tout proche et se fait attendre. En effet, lors d’une marche dans la forêt, la solitude, habituellement appréciée, l’effraie tout d’un coup, car elle lui révèle, en réalité, une présence: « J’hâtai le pas, inquiet d’être seul dans ce bois […], par la profonde solitude. Dès lors, le double affirme de plus en plus fort sa présence et son influence est grandissante : le narrateur sent une pression externe qui le dirige et qui le pousse à commettre certaines actions dont il n’est plus l’auteur. Ce Surmoi forclos, issu du familier, revêt alors une apparence menaçante, angoissante puisque non-reconnue et tente de prendre la place du Moi : Maupassant aurait alors finalement atteint les exigences de Flaubert et ne l’aurait pas déçu avant son décès. Jusqu'à l'irréparable. De plus, au début du récit, avant l’apparition de l’angoisse, le narrateur n’était-il pas d’abord et avant tout triste? Et l’effet est réussi : c’est une nouvelle inquiétante, récit implacable du familier envahi par l’étrange, portrait tangible d’une peur impalpable, que trace la plume de Maupassant. Ce n'est pas si sûr… Cette nouvelle est souvent étudiée dans le cadre des programmes scolaires. La même nuit, le bourreau fait son apparition : il prend la forme d’un incube qui étrangle le narrateur dans son sommeil en l’écrasant de tout son poids sur sa poitrine (12 mai). Sous l’influence de l’hypnose, elle semble être dominée par un autre esprit, voire même être totalement contrôlée par un autre. Toutefois, « Hors-là » a aussi une autre connotation : il suggère un caractère imperceptible et irreprésentable, comme tout forclos, ce qui renforce l’hyper-présence du double. Depuis, ce cauchemar devient récurrent et le narrateur ne peut retrouver une tranquillité qu’après la venue de l’incube : son apparition coïncide donc avec la réalisation d’un désir inconscient sur le mode fantasmatique. L’histoire est d’autant plus intéressante que, si le Horla est réel, la peur vient toute entière du narrateur. Or, dès l’apparition de ce Heim, il y a déjà l’introduction d’un élément étranger, c’est-à-dire, de l’Unheimlich : un trois-mâts brésilien passe devant la demeure du narrateur. «Le Horla» de Maupassant Très tôt, Maupassant fait de la peur sa spécialité: cette peur n’est pas la terreur des romans de suspens mais une sensation relativement commune que n’importe qui peut ressentir et qui métamorphose lugubrement les choses et les êtres, les données du temps et de l’espace. Pourquoi et comment chroniquer un livre ? Toutefois, les symptômes se dégénèrent rapidement et le narrateur cherche à se guérir par des traitements médicaux (par les douches et le bromure comme Maupassant). L’écriture du fantastique Séance 4 1. Je me suis assis hier soir, à ma table ; et je fis semblant d’écrire avec une grande attention. Or le narrateur réagit par une peur de plus en plus irrationnelle au fur et à mesure que la nouvelle progresse : peur de l’invisible, peur de la folie, peur de lui-même plus que du Horla. Le Horla se présente avec sa pleine puissance et le sujet ne peut plus se voir lui-même. On dirait que l’homme, depuis qu’il pense, a pressenti et redouté un être nouveau, plus fort que lui, son successeur en ce monde, et que, le sentant proche et ne pouvant prévoir la nature de ce maître, il a créé, dans sa terreur, tout le peuple fantastique des êtres occultes, fantômes vagues nés de la peur. Un premier qui a été publié dans Gil Blas, à Paris le 16 octobre… La peur peut transparaître, aussi, dans la syntaxe : phrases nominales, très brèves, exclamations, interrogations. Analyses de textes littéraires et philosophiques. Les champs obligatoires sont indiqués avec *, Je souhaite recevoir les prochains articles. Répondez aux questions suivantes : 1.Dans ce passage, le narrateur exprime une peur grandissante. Présentation de l'oeuvre Le Horla, écrit par Guy de Maupassant, est une nouvelle fantastique, parue en 1886 dans une première version, puis en 1887 dans une seconde. Lors des prochains jours, l’angoisse ne cesse de s’accroître : le sentiment d’étrangeté le suit hors de la maison. Pour un oui ou pour un non: les stéréotypes chez Sarraute, La République livre IV: le thumos (l’ardeur). Le Horla (1887). Ainsi, Unheimlich, par le préfixe négatif (un-), signifierait ce qui est découvert, mais qui aurait dû demeurer soustrait aux yeux. À la mort de Flaubert, l’inconscience du narrateur/Maupassant effectue un déplacement d’affect : la figure de Flaubert tant chérie se transforme en un double effrayant de Maupassant qui aurait été à la hauteur de son mentor. Entrer les renseignements ci-dessous ou cliquer sur une icône pour ouvrir une session : Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Steinmetz observe que l’au- Il critiquait sa paresse et ses manières de se laisser distraire trop facilement par ses maîtresses : Maupassant n’exploitait pas ses pleines capacités. Je ne vis derrière moi que la droite et large allée, vide, haute, redoutablement vide ; et de l'autre côté elle s'étendait J’aime ma maison où j’ai grandi » (8 mai). Le sujet rejette, en tant que forclos et donc étranger à lui-même, un Surmoi qui vient troubler le Moi. 2. Le lien entre le double et le foyer se découvre alors en pleine lumière : le double ne semble ordonner qu’une seule chose, à savoir le retour à la maison dès que le narrateur tente de s’en écarter consciemment. En d’autres mots, il projette le traumatisme, qui n’a pas pu être inscrit dans le symbolisme de son inconscient, dans le réel sous forme d’hallucinations. Ce phénomène est traité par Freud dans son œuvre, Das Unheimlich qui explique d’un point de vue psychanalytique, le surgissement de l’angoisse, de l’inquiétude au sein même de la familiarité. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Éberlué, il prend la fuite pour Paris. Ayant pris une distance critique, il admet pour la première fois qu’il avait bel et bien cru « qu’un être invisible habitait [son] toit » (12 juillet). Qui ne connaît pas le Horla ? Le narrateur croit alors qu’un voyage lui procurerait une guérison; autrement dit, il reconnaît à un certain niveau inconscient, que ses problèmes ont leur source au sein même de son foyer. Étrangement, le lien entre le Heim et le double apparaît aussi sous un autre jour : « J’éprouvais ce besoin douloureux de rentrer qui vous oppresse, quand on a laissé au logis un malade aimé » (7 août). En le nommant, le personnage lui attribue des traits humains ce qui lui permet de faire face à son adversaire invisible. La vérification e-mail a échoué, veuillez réessayer. Or, ne pouvant atteindre cet idéal, le Horla s’impose au Moi et le remplace : le sujet ne se reconnaît plus, ne se voit plus. Vers la fin du récit, le Horla a acquiert une consistance au dépens du narrateur : il anéantit le corps du narrateur qui prend, quant à lui, la place invisible du Horla. Face à ce danger permanent, le narrateur cherche à accumuler des preuves de l’existence véritable de son double; paradoxalement, ce sont ces tentatives d’explications qui vont déboucher à ce qui est probablement une illusion : son verre d’eau et sa tasse de lait sont vides alors qu’il ne semble pas avoir bougé de son lit de toute la nuit. Le Horla appelle donc à une interprétation psychanalytique, de type psychocritique, en prenant comme fil conducteur le passage d’un état névrotique à un état psychotique chez le narrateur, par le biais d’un angoisse ascendante, motivée par l’apparition progressive d’un double au sein d’un milieu familier. L’histoire est courte, mais efficace, et réduit la peur à sa composante essentielle : l’invisible. Voir tous les articles par philosophiekennethng. Mettre dans le cahier « référentiel » - Le tableau des mots et expressions traduisant les sentiments et les manifestations de peur. Dans cette nouvelle, la peur va de pair avec la folie : c’est du fantastique au sens propre, impossible de déterminer si le narrateur est fou ou si cette présence mystérieuse est réelle. Le double s’infiltre ainsi peu à peu dans une structure de domination : le narrateur mène une vie littéralement double en étant affecté de somnambulisme : « Alors, j’étais somnambule, je vivais, sans le savoir, de cette double vie mystérieuse qui fait douter s’il y a deux êtres en nous » (5 juillet). En effet, encore une fois, ce voyage à Paris finit par alimenter ses fantasmes paranoïaques : il assiste à des séances d’hypnoses du docteur Parent sur sa cousine Nancy (analogue à celles de Charcot auxquelles Maupassant a assisté). Cite les mots du texte. Demander les élèves d’écrire la fin du journal intime en y ajoutant une journée. Changer ), Vous commentez à l’aide de votre compte Google. Ainsi, l’inquiétude ne provient évidemment pas de la solitude, mais plutôt de la possibilité de la présence d’un double : les troubles psychiques s’accentuent et la potentialité d’une forclusion se dessine peu à peu. Il existe deux versions du «Horla». Les meilleurs prix du web pour l'achat d'un produit Le Horla Et Autres Contes Fantastiques - Inclus Le Horla - Un Fou ? page 240 et les questions 1,2,3, page 241. page 242 et les questions 1 et 7, page 243. pages 244 à 245, question 2 page 246 pages 247 à 249, questions 1 et 6 Pour ceux qui le souhaitent, voici un lien vers la nouvelle intégrale : le HORLA … Au début du récit, le narrateur se situe dans le grand confort de son foyer (Heim en allemand) et déclare son amour pour sa patrie : « J’aime ce pays, et j’aime y vivre […]. ( Déconnexion / Lisez « La peur apparitions, fantômes, mains coupées, morts qui parlent et le Horla : 11 nouvelles fantastiques, effrayantes, macabres » de Guy (de) Maupassant disponible chez Rakuten Kobo. J’arrive à vous soupçonner légèrement calleux » (POYET, 2000). Lecture détaillée du Horla: lisez les journées du 16, 18 et 25 mai. Ne serait-ce pas dû à la mort de Flaubert, préconisée par la date du 8 mai? Dans une tentative de tuer de manière externe le Horla, il tue en réalité ses domestiques, ayant complètement oublié la réalité tant il s’était enfermé dans ses propres délires. En tissant tous les liens, ce double s’accorde en tout point à la figure d’un père castrateur. - Le tableau des catégories grammaticales. Enfin, le fantastique fait hésiter, sans cesse, le lecteur entre une interprétation rationnelle des événements et une explication surnaturelle : le lecteur oscille entre ces deux possibilités, entre rêve et … En effet, en étant hors et là, le Horla est partout, à l’extérieur comme à l’intérieur, au point de nier au sujet toute existence indépendante; le Horla est à la fois produit d’imagination et à la fois, il a une existence extérieure avec une influence réelle. Impossible de partager les articles de votre blog par e-mail. Mais pas de coups, pas d’agressions : ce pourrait très bien être un gentil fantôme. 3. Maupassant est considéré aujourd'hui comme un des écrivains majeurs du XIXe siècle. Le personnage est hanté par un être invisible qui le vampirise et le force à dépérir en se nourrissant de son énergie. Dans cette nouvelle, la peur va de pair avec la folie : c’est du fantastique au sens propre, impossible de déterminer si le narrateur est fou ou si cette présence mystérieuse est réelle. D’un point de vue littéraire, Maupassant utilise ici sa prose riche, qui maîtrise avec élégance, pour nous plonger dans le monde du surnaturel. entre Le Horla de Maupassant et le Sixième sens de Night Shyamalan. La Jeune Fille sans mains, des frères Grimm. Ce Surmoi garde néanmoins les caractéristiques de l’incube : il exhale du Moi, tout en tirant sa possibilité d’existence et en gardant son emprise de ce dernier. Cette figure de Flaubert, cette figure familière et aimée, devient le double de Maupassant redoutable, sévère, castrateur et dominant. Or, ce Surmoi qui est une censure et une critique dure envers le Moi, ayant été forclos, apparaît comme un être tout-puissant qui exige la soumission du sujet à des contraintes étrangères; le double détient le contrôle de la volition et des désirs du narrateur : « Je ne suis plus rien en moi, rien qu’un spectateur esclave et terrifié de toutes les choses que j’accomplis » (14 août). Il est une figure masculine qui tire sa puissance en extirpant celui du narrateur : « Oui, il la [ma vie] puisait dans ma gorge, comme aurait fait une sangsue » (4 juillet). Ainsi, le double du narrateur est refusé de son propre psychique et renvoyé à l’extérieur, d’où sa figure imprécise, vague et imprésentable : n’ayant pas pu être traduit par des symboles, le double est invisible et inconnaissable. Afin de proposer une interprétation plausible, il faut regrouper tous les éléments textuels et ajouter des informations biographiques de Maupassant. 153-166 / ISSN: 1659-1933 La peur, la folie, l’hésitation et la mort dans Le Horla, version de 1887, de Guy de Maupassant Emilie Michele Daniel Cersosimo Escuela de Lenguas Modernas Universidad de Costa Rica Résumé Guy de Maupassant, écrivain français du dix-neuvième siècle a écrit trois versions d’un conte appelé Le Horla. Ainsi, le Horla est à l’extérieur, mais il est tout aussi à l’intérieur du sujet; le narrateur émet en dehors de lui le Horla comme un Surmoi qui critique et qui cherche à le dominer, à prendre sa place. Plusieurs indices à travers le texte laissent soupçonner que la figure du Surmoi du narrateur pourrait être le parallèle de la figure de Flaubert pour Maupassant : le Horla est, malgré ses airs menaçants, un être aimé qui ressemble à un père castrateur. The concept album D'Après Le Horla De Maupassant of Canadian progressive rock band The Box is based on "The Horla". Créez un site Web ou un blogue gratuit sur WordPress.com. Ainsi, dès l’incipit, le cadre narratif du Horla établit plusieurs parallèles avec Flaubert : il n’est donc pas démesuré d’établir une connexion entre la figure de Flaubert pour Maupassant et le récit du Horla. ''Le Horla'' est une nouvelle, c’est-à-dire un récit court qui se présente comme un roman en miniature. Ma chaîne Youtube: N’hésitez pas à y jeter un coup d’oeil! Ainsi, il fait lui-même le lien entre le double et sa maison, et il s’accuse d’imaginations pour combler son ignorance par rapport aux véritables causes de son mal-être : le narrateur atteint son pic de lucidité dans le conte, mais qui sera tragiquement suivi que d’une longue descente jusqu’à la psychose. En d’autres mots, le familier apparaît d’un coup sous une lumière étrange, après l’émersion d’un refoulé ; du point de vue conscient, l’angoisse a son origine dans l’aspect étranger, alors que du point vue inconscient, elle provient plutôt du familier lui-même. Le Horla trouve son origine dans une courte nouvelle de Maupassant, Lettre d'un fou, publiée sous le pseudonyme de Maufrigneuse, en 1885 dans le quotidien Gil Blas, qui développe déjà la même histoire, sans que le nom de « Horla » n'y soit mentionné. Dans la séance 3, j’ai vu que le narrateur ne dirige pas l’action : il est _____. La peur (et les hommes les plus hardis peuvent avoir peur), c’est quelque chose d’effroyable, une sensation atroce, comme une décomposition de l’âme, un spasme affreux de la pensée et du cœur, dont le souvenir seul donne des frissons d’angoisse. Par l’expulsion du double dans le réel, le narrateur hallucine qu’une rose se tient immobile dans l’air comme si elle était portée par quelqu’un (6 août). ( Déconnexion / L’influence de ce contexte est claire : Maupassant a l’impression de se voir lui-même à la troisième personne, il a un sentiment d’étrangeté face à son reflet, il se soigne par des douches et par des traitements de bromures… Ces éléments biographiques se retrouvent tous dans le conte : ces parallèles permettent de tenter d’établir un lien entre le psychique de Maupassant et les éléments textuels propres au narrateur. L’avez-vous lue ? Le Horla de Maupassant s’inscrit dans un cadre de création qui lui est propre; en effet, vers 1887, Maupassant est atteint de troubles d’identités et de paranoïa, en majeure partie causés par la syphilis. Ainsi, devenu intolérant au Unheimlich, il tente de constituer cette part affectée par le Heim comme une identité en dehors (hors-là) en la transférant sur une figure du double impersonnelle et anonyme. Qui sait ? - La Peur - La Main D'écorché - Qui Sait ? De la même manière que le Surmoi représente un Moi idéal et inatteignable (FREUD, 1961), le narrateur pousse ce Surmoi jusqu’au paroxysme en le constituant en demi-Dieu : « C’est que sa nature est plus parfaite, son corps plus fin et plus fini que le nôtre, que le nôtre si faible, si maladroitement conçu » (19 août). En effet, mystérieusement, c’est ce foyer tant chéri qui se révélera peu à peu aliénant, étranger et suffoquant. Il n’y a pas davantage de phrases dans lesquelles le narrateur est en position de _____. Cliquez pour envoyer par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre), Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre). Bref, en établissant le lien entre les troubles du narrateur et ceux de Maupassant, il est plausible qu’à la mort de Flaubert, Maupassant regrette de n’avoir pas pu être celui que Flaubert attendait de lui; le Surmoi, prenant le relais du mentor, procède à hanter Maupassant. Le héros se sent peu à peu envahi par un autre, qui agit à travers lui : le Horla, puissance invisible, inconsciente, qui le manipule. Ainsi, le thème du Heim, de l’environnement familier, est déjà introduit dès l’incipit : ce thème détient une position privilégiée pour la compréhension de l’ensemble du conte. Le danger émane dorénavant du sujet et ne sera pas reconnu comme tel : il apparaîtra avec la même consistance qu’un objet réel. The third track of French hip-hop artist Nekfeu's debut album, Feu, is entitled "Le Horla". À son retour de Paris, le narrateur passe définitivement d’un état névrosé à un état psychotique : au lieu de refouler pour se défendre contre l’angoisse, il projette, par la forclusion, la cause de son angoisse au milieu des autres objets, qui prend dès lors des formes réelles (LACAN,1981). Le Horla, c’est l’histoire d’un homme qu’une présence invisible poursuit sans répit. 1. Le Horla par Guy de Maupassant est une nouvelle dans la collection des contes, romans et nouvelles de cet auteur qui se situe dans les mouvements réalistes, fantastiques et naturalistes de la littérature française. Je le tuerai. Il existe, pourtant » (2 juillet). Le double se dévoile alors comme une figure négative, qui domine le sujet, tout en tirant sa possibilité d’existence de la vitalité de ce dernier; une analogie avec le Surmoi se confirmera à la suite du récit. Freud en tire alors la conclusion suivante, à savoir que le sentiment de l’inquiétante familiarité est la conséquence dérivée d’un refoulement ayant trait à l’espace familier du sujet, qui ressurgit sous une apparence étrangère (FREUD,1985). LES MANIFESTATIONS PHYSIQUES DE LA PEUR Avoir froid dans le dos, se sentir glacé « son sang ne fit qu’un tour », sentir son sang se glacer dans ses veines Suer ou transpirer de peur, avoir le front trempé de sueur, avoir des sueurs froides Trembler, tressaillir, frissonner de peur, éprouver un frisson d’angoisse. De manière exemplaire, le fantastique chez Maupassant se concentre sur l’invisible et son mystère. Le narrateur, menacé par la confusion et l’aliénation de sa propre conscience, utilise le pronom « on » qui articule autant l’identité que l’altérité. - Etablir une grille « sémique » des sentiments exprimant la peur (échelle de la peur) Ex : crainte, … Cependant, le narrateur revient de ce voyage avec des méfaits: sa discussion avec le moine porte ses inquiétudes et ses obsessions encore plus loin. Le Horla : de la fiction à la réalité En se penchant sur la vie de Guy de Maupassant, on peut être tenté de lire dans Le Horla le reflet de préoccupations personnelles de l’auteur. Le moine le convainc de l’existence des êtres surnaturels en argumentant de manière très simple : « […] le vent qui tue, qui siffle, qui gémit, qui rugit – l’avez-vous vu, et pouvez-vous le voir? La Peur; La Main; Apparition; Lui ? Changer ), Recevoir un courriel lorsqu’un nouveau commentaire est publié, Recevoir un courriel lorsqu’un nouvel article est publié. Pour consolider l’hypothèse que le double soit un Surmoi forclos, le narrateur lui confère une perfection analogue à un Dieu : il est convaincu qu’il est un être tout-puissant, venu pour supplanter les hommes : « Le règne de l’homme est fini » (19 août). La seule chose qui le préoccupe, pourtant, est de savoir si le Horla est bien mort. Cette lutte atteint son apogée lors d’un lapsus, qui manifeste la puissance du Surmoi qui ronge le narrateur : le narrateur ordonne à son chauffeur d’aller à la gare, mais au lieu, crie de retourner à la maison (15 août). Dans un moment presque extatique, le narrateur crie le nom que lui chuchote son double : « le Horla ». Évidemment, cette tentative est un échec et le narrateur réalise que le Horla existe en lui et par lui : il ne lui reste plus qu’à se suicider s’il veut se débarrasser du Horla. Ces paroles, qui auraient dû être assez peu convaincantes pour un être détenant toute sa rationalité, ont au contraire un grand impact sur la conscience du narrateur déjà fébrile : peu à peu, l’incube prendra des dimensions réelles, voire matérielles. Du coup, l’incube devient littéralement l’Autre qui vit en lui, dans son inconscient, puisqu’il ne s’active que lorsque la conscience s’endort. Cette nouvelle est un classique, et sa réputation est méritée. Parlez-en autour de vous ! Comment se manifeste physiquement la peur ressentie par le personnage? Bref, le narrateur a raison de ne pas se dissocier du Horla : il est hors et là en sa conscience, c’est-à-dire, il est l’émanation, la projection de ce qui est renfermé à l’intérieur de lui-même. Dès lors, le Horla et le narrateur forment bel et bien un seul tout indissociable : le narrateur tombe, au final, au plus profond de son état psychotique. Le conflit entre le Horla et le narrateur atteint son point culminant durant l’épisode du miroir; le Horla prend entièrement la place du sujet : « […] lui dont le corps imperceptible avait dévoré mon reflet » (19 août).
Liste Des Déportés Français à Dachau,
Sujet Grand Oral Bac 2021 Hggsp Ses,
Croquettes Purizon Poulet Chat,
Lunette Takahashi Fsq106,
This Is Us Saison 4 Sur Amazon Prime,
Heures Complémentaires Coiffure,
Les 99 Beaux Noms D'allah,